En RDC, Félix Tshisekedi charge Augustin Kabuya d’identifier la nouvelle majorité

Le président congolais a confié au secrétaire général de son parti, l’UDPS, la mission d’identifier formellement une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale. Une étape clé en vue de la formation du prochain gouvernement.

Félix Tshisekedi lors de son discours d’investiture, le 20 janvier 2024. © PRÉSIDENCE RDC
Félix Tshisekedi lors de son discours d’investiture, le 20 janvier 2024. © PRÉSIDENCE RDC
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Publié le 7 février 2024Lecture : 2 minutes.

Augustin Kabuya a trente jours pour identifier les composantes de la nouvelle majorité sur laquelle Félix Tshisekedi pourra s’appuyer durant son deuxième mandat. Largement réélu fin décembre au terme d’un scrutin vivement contesté par l’opposition, le président congolais peut aussi compter sur une solide majorité au Parlement.A lire : 

Félix Tshisekedi tout-puissant ? Cartographie des nouveaux rapports de force à l’Assemblée

Annoncé par la présidence congolaise ce mercredi 7 février, le choix du secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est justifié, dans un communiqué, par le fait que le parti de Félix Tshisekedi est arrivé en tête des résultats provisoires des élections législatives nationales.

Kabuya va désormais devoir consulter les représentants des autres partis présents à l’Assemblée nationale et susceptibles de se réclamer de la majorité présidentielle.

Avec près de 70 députés à elle seule, la formation présidentielle dispose du poids le plus important au sein de l’Union sacrée, la coalition formée autour de Félix Tshisekedi. L’UDPS s’appuie par ailleurs sur un ensemble de plus petites formations, mises en place quelques mois avant les élections et qui ont également atteint le seuil requis pour obtenir des sièges à l’Assemblée.

Une étape délicate

Aux côtés de cette « mosaïque UDPS », plusieurs autres poids lourds du camp présidentiel disposent d’une assise suffisante au Parlement pour faire valoir leurs arguments. L’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe fait aujourd’hui figure de deuxième force politique au sein de l’Union sacrée, talonnée par le parti de Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat.A lire : 

En RDC, Félix Tshisekedi saura-t-il gérer les ambitieux ?

Les résultats de la mission d’information confiée à Augustin Kabuya serviront ensuite de base à la formation du prochain gouvernement. Une étape délicate, puisque le chef de l’État va devoir gérer les frustrations éventuelles des uns et des autres lors du partage des postes.

Kamerhe hué

Serait-ce pour peser dans le jeu que Vital Kamerhe et trois autres cadres de l’Union sacrée ont choisi, fin janvier, de se regrouper au sein d’une nouvelle alliance, le Pacte pour un Congo retrouvé (PCR) ? Le lancement de ce sous-regroupement a en tout cas créé des remous au sein du camp présidentiel, où certains ont reproché à ses instigateurs de vouloir mettre la pression sur Félix Tshisekedi. Lors de la session inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale, Vital Kamerhe a même été hué.

Ces derniers jours, les contacts se sont multipliés entre les différentes formations politiques qui composent l’Union sacrée, preuve que les grandes manœuvres ont déjà commencé.

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