Comment analyser l’adhésion des populations de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) à l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFC)/Mouvement du 23 Mars (M23) ?
Suite à la signature à Washington par Félix Tshisekedi d’un accord officialisant la cession aux États-Unis et au Rwanda des ressources minières de la République Démocratique du Congo (RDC) afin de garantir la pérennité de son régime politique, en guise de réaction Corneille Nangaa et son organisation (AFC\M23) ont à leur tour significativement relancé les opérations militaires, lesquelles ont abouti rapidement [moins d’une semaine] à la libération de la ville d’Uvira ; et ce, sans tirer un coup de fusil.
Conséquemment aux pressions exercées par les États-Unis, l’AFC/M23 a ultérieurement exprimé son intention de se retirer d’Uvira, sous réserve que les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) et les Wazalendo s’abstiennent d’y retourner.
Avant que le gouvernement de Kinshasa n’ait pleinement tiré satisfaction de cette victoire partielle, les populations résidant dans les territoires administrés par l’AFC/M23 ont manifesté leur soutien au maintien des forces révolutionnaires/rebelles et leur opposition au retour de la coalition constituée des forces gouvernementales, des Wazalendo et des forces burundaises à Uvira.
L’hypothèse d’une instrumentalisation des populations s’avère insuffisante pour expliquer
l’adhésion populaire à des forces supposément inféodées aux agresseurs. Il est impératif de reconnaître que l’origine véritable réside dans la défaillance de l’État de la République Démocratique du Congo, incapable d’assurer la protection de sa population.
Veuillez suivre la vidéo ci-après d’un site panafricaniste.