La Grande cimenterie,ses actions aux îles Vierges et son financement chinois

Louis Colart

Journaliste au service SociétéPar Louis Colart

Publié le 10/12/2021 à 00:00 Temps de lecture: 2 min

Devant le portail de la Grande cimenterie du Katanga (GCK), à Likasi, des habitants vendent des sacs de ciment, satisfaits : grâce à la rénovation de l’usine, le prix du ciment a diminué de moitié. « C’est grâce aux Chinois », déclare un homme. Ils n’ont jamais entendu parler de Philippe De Moerloose.

En 2010, De Moerloose a pourtant acheté les deux tiers des actions de GCK. Elle n’était pas opérationnelle à l’époque et servait principalement de mine de calcaire et de gravier. Les matières premières rapportaient un chiffre d’affaires de 2 millions de dollars par mois, selon les documents Congo Hold-up. Le contrat entre De Moerloose et la Gécamines, la société minière d’Etat congolaise, est signé par un employé de HMIE – sa société basée dans les îles Vierges britanniques. De Moerloose a acheté sa participation dans l’usine pour dix millions de dollars. Un prix avantageux soumis à la condition d’investir massivement sur place. La cimenterie moderne devait être achevée en 2014. L’investissement majeur est venu bien plus tard, et pas via de De Moerloose lui-même.

En 2018, l’un des plus grands acteurs du ciment au monde, West China Cement, a injecté 160 millions de dollars pour la création d’une cimenterie. De Moerloose a continué à détenir une partie des actions. L’année dernière, elle a été inaugurée en grande pompe. Les médias locaux ont parlé d’une entreprise sino-belgo-congolaise.

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