RDC : soutien prudent au Conseil de sécurité à un retrait « accéléré » des casques bleus de la Monusco

Présente depuis 1999, la force de maintien de la paix de l’ONU compte 12 500 soldats. Une réduction et un redéploiement dans l’est, en proie à un regain de violences, sont en cours.

Le Monde avec AFP Publié le 29 septembre 2023 à 10h08, modifié le 29 septembre 2023 à 10h09

Temps de Lecture 1 min.

A Goma, dans l’est de la République démocratique du COngo (RDC), manifestation contre les soldats de la Monusco, la force de maintien de la paix des Nations unies en RDC, le 25 juillet 2022.
A Goma, dans l’est de la République démocratique du COngo (RDC), manifestation contre les soldats de la Monusco, la force de maintien de la paix des Nations unies en RDC, le 25 juillet 2022. MOSES SAWASAWA / AP

Les Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont pris note, jeudi 28 septembre, de la demande de la République démocratique du Congo (RDC) d’un retrait accéléré des casques bleus, même si certains se sont inquiétés de l’impact d’un départ « précipité » pour la population civile.

La semaine dernière à la tribune de l’ONU, le président congolais Félix Tshisekedi a insisté pour un retrait « accéléré » de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco) de son pays à partir de fin 2023, et non fin 2024. « Nous souhaitons que le Conseil de sécurité prenne pleinement en compte les demandes concrètes et réalistes des autorités congolaises », a déclaré jeudi l’ambassadeur français à l’ONU Nicolas de Rivière, insistant pour un retrait « ordonné », en « collaboration étroite » entre Kinshasa et l’ONU.

Des casques bleus sont présents en RDC depuis près de vingt-cinq ans et le Conseil doit renouveler en décembre le mandat de la Monusco, dont Kinshasa et une partie de la population contestent l’efficacité à protéger les civils.

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Alors que la crise sécuritaire ne faiblit pas dans l’est du pays, plusieurs Etats membres ont émis des doutes sur l’opportunité de transférer de façon accélérée les tâches de la Monusco aux forces congolaises. « Les Etats-Unis sont franchement préoccupés par le fait que les forces de la RDC et de la région ne soient pas prêtes à remplir les conditions pour assurer la sécurité de la population congolaise », a déclaré l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

Le Royaume-Uni de son côté est prêt à envisager « une réduction » du nombre de casques bleus « en accord avec la demande du gouvernement », a noté l’ambassadeur adjoint James Kariuki. Mais « les conséquences d’un départ précipité seraient graves », a-t-il mis en garde.

Consolider à l’est

Le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula, déplorant l’attitude « figée » du Conseil de sécurité, a lui prévenu contre toute tentation de simplement reconfigurer la Monusco. « Une Monusco bis (…) ne serait pas une erreur, mais une faute », a-t-il insisté, réclamant un « chronogramme » pour le plan de retrait.

« Nous devons discuter avec nos partenaires pour voir ce qu’ils ont exactement en tête », a commenté la cheffe de la Monusco Bintou Keita, notant qu’il ne serait pas « sage » à ce stade d’évoquer une date pour le retrait complet des casques bleus.

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En 2020, le Conseil de sécurité a commencé un désengagement prudent, approuvant un plan de retrait progressif fixant de grands paramètres pour transférer les responsabilités des casques bleus aux forces congolaises.

Dans un rapport publié en août, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, sans préciser de calendrier, a évoqué la réduction dans un premier temps du nombre de casques bleus de 12 500 à 10 500, tout en consolidant leur présence dans les territoires à risque de l’Est.

Le Monde avec AFP

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