RDC : qui est Christian Malanga, l’homme derrière le coup d’Etat manqué

Né à Kinshasa puis exilé avec sa famille aux Etats-Unis, le putschiste avait intégré l’armée en 2006 avant de fonder un microparti et de se lancer dans les affaires minières.

Par Olorin Maquindus Publié hier à 17h00, modifié hier à 18h34

Temps de Lecture 2 min.

A gauche, Christian Malanga Musumari (photo non datée).
A gauche, Christian Malanga Musumari (photo non datée). NAIROBINEWS/FACEBOOK

Treillis militaire, fusil-mitrailleur à l’épaule et béret rouge, c’est ainsi que Christian Malanga Musumari, relativement inconnu jusque-là, a fait irruption sur la scène de la République démocratique du Congo (RDC) dimanche 19 mai. Ce Congolais de 41 ans, naturalisé américain, est apparu entouré de plusieurs dizaines d’hommes, dont son fils Marcel Malanga, 21 ans, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux où il affirmait avoir pris le pouvoir en brandissant le drapeau du Zaïre, l’ancien nom de la RDC. Une brève revendication qui s’est achevée tragiquement le jour même par sa mort, celle de quatre de ses comparses et l’arrestation d’environ 40 autres, selon le porte-parole de l’armée congolaise.

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Au petit matin, vers 4 h 30, le commando avait attaqué le domicile de Vital Kamerhe, le ministre de l’économie, alors encore dans l’attente d’être élu à la présidence de l’Assemblée, dans le quartier huppé de la Gombe. Deux policiers et un assaillant sont morts dans l’échange de feu, selon le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée. Les assaillants ont ensuite investi non loin de là le « palais de la Nation », qui abrite des bureaux de Félix Tshisekedi.

L’histoire de Christian Malanga commence à Kinshasa le 2 janvier 1983, avant que sa famille se réfugie en Afrique du Sud puis à Salt Lake City, dans l’Utah, aux Etats-Unis, en 1998. Christian Malanga se présente dans sa biographie en ligne comme « un homme d’affaires, philanthrope et ancien vétéran militaire congolais ». Après avoir été concessionnaire automobile pendant un temps dans l’Utah, il rentre en RDC en 2006, à 23 ans, pour y effectuer son service militaire et devient capitaine dans l’armée congolaise.

Président autoproclamé

En 2011, il se présente en indépendant aux élections législatives. Un échec. Après ce revers, Christian Malanga repart aux Etats-Unis en 2012 où il fonde le Parti congolais uni, un microparti d’opposition domicilié à Washington. Cinq ans plus tard, il crée un gouvernement alternatif, le « nouveau gouvernement zaïrois en exil »

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