Goma : des ONG environnementales appelle à une surveillance accrue du trafic de la viande boucanée

Des employés de l’OMS s’apprêtant à entrer dans l’hôpital de Kagadi dans le district de Kibale où une épidémie d’Ebola a éclaté récemment. Photo AFP

Une dizaine d’organisations environnementales du Nord-Kivu demandent au gouvernement congolais d’appliquer l’interdiction du trafic clandestin des viandes de chasse dans cette province. Cette mesure contribuerait à la riposte contre l’épidémie d’Ebola, détectée dans la zone de Mangina, au nord de la province, ont estimé ces ONG dans un communiqué publié jeudi 2 août.

Une mauvaise manipulation de animaux sauvages serait à l’origine de cette épidémie, selon ces ONG. Michael Batakunda, de l’Innovation pour le développement et la protection de l’environnement (IDPE), porte-parole de ce consortium, exprime ses craintes :

« Nous avons fait état, depuis plus d’une année, de la résurgence du phénomène de braconnage dans les aires protégées et dans les forêts communautaires à Walikale et dans le Parc national des Virunga, particulièrement. Nous savons que le virus est essentiellement dans la viande de gibier, et on remarque qu’il y a de plus en plus la consommation de la viande de brousse par les populations locales pour son prix qui est relativement accessible aux populations dans des marchés pyrates dans la ville de Goma et dans les principales agglomérations autour du Parc national des Virunga. »

Vu que le danger plane, il a lancé un appel pour que les autorités puissent encourager les actions de lutte anti braconnage et pour qu’il y ait le contrôle de tous les véhicules qui rentrent dans la ville de Goma pour mettre fin à ce trafic de la viande boucanée issue du braconnage.

Il n’y a aucun service qui certifie la consommation de ces viandes, a déploré Michael Batakunda, précisant que les gens le font en clandestinité.

« C’est pourquoi, nous interpellons la population locale à pouvoir redoubler l’attention et la vigilance puisqu’un seul individu contaminé peut contaminer toute une communauté. C’est ça le danger », a-t-il conclu.

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