RDC : des véhicules de l’armée utilisés pour le transport du matériel électoral
La commission électorale de la République démocratique du Congo a réceptionné lundi 29 octobre à Kinshasa un lot de camions et aéronefs de l’armée pour acheminer le matériel des élections de décembre, conformément à la volonté de la RDC de se passer de tout appui international.
Cent-cinquante véhicules de la marque russe Kamaz étaient exposés devant le siège de la commission électorale nationale indépendante lundi 29 octobre. Les autorités en ont remis les clés au président de l’institution, Corneille Nangaa.
Une dizaine d’avions et hélicoptères ont parallèlement été remis à la Ceni lors d’une cérémonie officielle à l’aéroport international de Ndjili, dans l’est de Kinshasa.
« Ce matériels appartiennent à l’armée et donc après les élections, ils vont retourner à la base logistique des Forces armées de la République démocratique du Congo », a insisté Crispin Atama Thabe, ministre congolais de la Défense.
Il s’agit de « l’expression de la souveraineté de notre État, c’est une volonté du gouvernement de voir la Ceni être autonome dans l’accomplissement de sa tâche, sans dépendre de la volonté de l’extérieur quant à la réalisation de sa mission », s’est félicité le ministre de l’Intérieur Henri Mova.
Par ce geste, le gouvernement veut « imposer le respect de la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Trois scrutins
Kinshasa avait promis de financer seul ses élections sans appui extérieur malgré les propositions de soutien de la communauté internationale.
Trois scrutins, présidentielle, législatives nationales et provinciales se tiendront le 23 décembre après avoir déjà été reportés à deux reprises : fin 2016 et fin 2017.
Vingt et un candidats sont en lice pour la présidentielle qui doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, resté dix-huit ans au pouvoir et qui ne pouvait plus constitutionnellement se représenter.
Le président sortant a désigné son ex-ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat de sa majorité à cette présidentielle. L’opposition veut présenter un candidat commun mais n’a pas encore réussi à se mettre d’accord sur un nom.