- Dans Société
- 22 juin 2022
- Belga
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Au moins huit civils, mais peut-être treize, ont été tués mardi par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans les localités de Bikenge et Ruvumu dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, ont rapporté mercredi des sources locales, citées par des médias congolais.
Selon le site d’information en ligne Actualité.cd, ce sont huit personnes qui ont été tuées, les unes par armes blanches, les autres par armes à feu dont des bombes larguées par les rebelles dans la région lors des nouvelles offensives contre les Forces armées de la RDC (FARDC).
« Huit personnes bien identifiées sont décédées hier lors des affrontements entre les FARDC et le M23. Nous vous confirmons qu’il y a d’autres qui restent en captivité dans la zone sous contrôle du M23 », a affirmé un responsable de la société civile du territoire de Rutshuru, Jean Damascène Sebusanza, à ce média.
« Tôt le matin de ce mardi, les rebelles du M23 et leurs alliés du Rwanda ont commis un génocide contre la population vers l’est du territoire de Rutshuru précisément à Bikenge et Ruvumu », a pour sa part témoigné un habitant de la région, Aimé Mukanda.
La radio onusienne Okapi a pour sa part mentionné un bilan de treize civils tués dans ces bombardements des rebelles du M23 dans les groupements de Jomba et Kisigari dans le territoire de Rutshuru, en citant des sources coutumières locales.
Le M23 contrôle toute une zone de cette région du Nord-Kivu, une province en proie à des violences commises depuis près de trente ans par des groupes armés et étrangers. Depuis dix jours, le M23 occupe la cité de Bunagana, un important centre commercial situé à la frontière avec l’Ouganda. Les autorités ont accusé le Rwanda d’avoir soutenu militairement ce groupe rebelle lors de cette attaque.
Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par les FARDC avec l’aide des Casques bleus de la mission onusienne Monusco, le M23 a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.